24 Juin 2010
Les policiers Perrot et Lefèvre enquêtent à Rochefort, en Charente-Maritime. Trois cadavres y sont successivement découverts, dénudés et mutilés. La première victime, Nathalie Bonneau, était assistante sociale. Son couple allait mal, car son mari rejetait un de leurs fils, autiste. Nathalie trompait probablement son époux, qui semble effondré. Le second mort est Eric Soubise, directeur d’un service social. Madeleine, sa séduisante veuve, ne paraît guère le regretter. Le dernier assassiné se nommait Jacquard, prof de Langues Orientales. Il s’avère que celui-ci appréciait les belles asiatiques, parfois mineures.
En ce froid mois de février, les deux policiers interrogent témoins et proches des victimes. Au besoin, des analyses ADN sont réalisées. Un certain Bobo se promène souvent non loin des lieux de ces crimes. La piste est incertaine. Sur chaque cadavre, on trouva une initiale : N.A.T. Il s’agit d’en deviner la signification. Dans les archives des victimes, il y a des lettres anonymes. On ne tarde pas à savoir qui en est l’auteur. Ce Stéphane Plie fut condamné à dix ans de prison pour la mort de son bébé. L’avis des deux intervenants sociaux pesa contre lui. Il affirme toujours que ce fut un accident.
Les deux policiers harcèlent Stéphane Plie. Bien qu’il nie, il est placé en garde à vue. La mère et le patron du suspect ne le croient pas coupable. Une éventuelle vengeance du mari de Nathalie n’est plus envisageable. Stéphane Plie finit par craquer, avouant les trois meurtres. Restant mal convaincu, Perrot poursuit l’enquête. Pour Jacquard, on ne peut exclure la vengeance d’un étudiant frustré ou d’une ex-amie asiatique. Le policier s’interroge aussi sur Madeleine Soubise. Chapuis, son amant, est trop discret. On soupçonne un temps Martine et son fils, déficient mental...
Pour son 2e titre, l’auteur nous propose un pur roman d’enquête, dans la bonne tradition. Les policiers – l’esseulé Perrot et le gourmand Lefèvre – suivent des pistes crédibles. Sans doute aurait-on aimé que le coupable figure davantage dans le récit. Néanmoins, personnages et situations sont présentés avec soin. On note ce même souci du détail dans la description des décors, précise mais sans lourdeur. On s’amuse avec quelques patronymes (Soubise, Sauternes, Marc Aurelle…), et au sujet des monstres angéliques que sont les bambins (p.210). Basée sur des cas de “bébés secoués”, cette intrigue criminelle est plutôt agréable.