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Les chroniques polars et bédé        de Claude Le Nocher - ABC POLAR

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Carrère et Arleston : Léo Loden (Intégrale 1)

 

LODEN-INTEGRALE1Léo Loden est une série bédé née il y a une vingtaine d’années, en 1991. Créée par le scénariste Christophe (Scotch) Arleston et le dessinateur Serge Carrère, elle est publiée aux éditions Soleil. Les premiers titres sont depuis peu réédités sous forme d’Intégrale. Le tome 1 réunit les trois premières bédés de cette série.

Dans Terminus Canebière, le commissaire Léo Loden est accusé d’une bavure. Il est soupçonné d’avoir abattu Tite Loule, chauffeur de l’homme d’affaires Siacci. Contraint de démissionner, Loden songe à devenir détective privé, le treizième de Marseille. C’est là que son oncle marin, Louis-Ulysse Loco, choisit de poser son sac à terre et de rendre visite à son neveu. Il va être largement associé à la suite de ses aventures. S’il en est une qui est furieuse contre Léo Loden, c’est Marlène Soral. Cette blonde policière était sous ses ordres, tant qu’il était commissaire. Elle est surtout l’amie de cœur de Léo Loden, presque sa fiancée.

L’ex-flic est bien décidé à découvrir qui a réellement assassiné Tite Loule, et pour quel motif. Avec Tonton Loco, il se renseigne auprès de son indic Amadeus, le Mozart du recel, de l’escroquerie et de tout ce qui est illégal. Léo et Loco espèrent espionner en toute discrétion Siacci dans sa propriété, où il reçoit des terroristes. Ils sont très vite découverts, mais trouvent le moyen de s’enfuir. Pour la police qui les recherchent, Léo et son oncle sont en cavale. Le duo comprend bientôt qu’il y a un ripou chez les flics…

Dans Les sirènes du Vieux-Port, le détective manque gravement de clientèle, quand il est invité par un notable marseillais sur son yacht, le Phocéa (ou le Vrai-Faux C.A.). La petite amie d’un joueur de l’OM ayant disparu, on l’engage pour la retrouver. Pamela Cayols est étudiante à l’école de journaliste du Pharo. Voilà huit jours qu’elle n’est plus venue en cours, après avoir emporté une Betacam. Selon Amadeus, c’est dans les quartiers Nord de Marseille que Léo a des chances de récupérer la fameuse caméra. Tonton Loco sait se montrer persuasif pour faire parler le voleur. Celui-ci a assisté à l’enlèvement de Pamela, par des types ayant surgi d’une Golf.

Ça se passait juste devant Le Perroquet Mauve, un nouveau bar de nuit. Léo et son oncle vont y faire un tour. L’établissement appartiendrait à Monsieur André, vieille connaissance de Léo. Ce truand est plus généreux pour offrir du champagne que des renseignements utiles au détective. Une deuxième visite, en journée, sera plus fructueuse. D’autant que Tonton Loco prépare pour Monsieur André un de ces cocktails qui poussent à se confesser. Il révèle le nom du véritable commanditaire d’un trafic de filles africaines, Félix l’Aixois…

Dans Adieu ma Joliette, Léo fait réparer son véhicule chez le gendre d’un des vieux copains de Tonton Loco, l’ancien docker Amédée. Celui-ci semble avoir des ennuis, devant rembourser une forte somme. Quelques jours plus tard, Léo et son oncle apprennent le décès d’Amédée. Une crise cardiaque tandis qu’il buvait son pastis en regardant la télé chez lui, rien d’anormal selon Marlène Soral. L’alcool n’était pas empoisonné, mais il y avait bien du poison dans cette boisson. Un voisin apprend au duo qu’Amédée avait coutume d’aller jouer aux boules à Cassis.

Tonton Loco se propose d’infiltrer les joueurs de pétanque afin d’en savoir plus. Mais Léo n’est pas dupe de la bonhomie des vieux boulistes, qui ont laissé gagner Loco trop facilement. Ils connaissaient mal Amédée, mais un certain Doumé peut aider le détective. Chacun sur un scooter des mers, Léo et Tonton Loco tentent de rejoindre ce Doumé, quand ils sont balancés à la mer par une vedette rapide. Il est prudent de se cacher dans une grotte, avant de réapparaître. Parfois, les parties de boules ont des enjeux financiers bien plus conséquents qu’on ne peut l’imaginer. Lorsque le duo est visé par un tueur à moto, Tonton Loco doit être hospitalisé. Dans le même temps, Léo disparaît, laissant Marlène très inquiète…

Les héros voyageront davantage dans des aventures suivantes, mais ces trois premiers titres étaient des enquêtes purement marseillaises. Il est vrai que cette ville, gangrenée de longue date par toutes formes de banditisme, s’y prête sans doute plus que toutes autres. Toutefois, c’est bien de comédie policière dont il est question. Si l’oncle Loco apporte l’élément comique principal, il n’en est pas moins actif dans les affaires traitées par le duo, tandis que Léo prend tous les risques. Les scénarios s’avèrent bien ficelés, avec péripéties et scènes spectaculaires. Plus quelques réparties souriantes (On a mis le pied dans la grotte, ça porte bonheur ou A Honk-Kong, je jouais aux boules avec les geishas), heureusement sans abuser de l’acceng local. Les dessins utilisent la diversité de décors de Marseille, dont quelques panoramiques très sympathiques. On suppose que quelques-uns des personnages s’inspirent de vraies figures locales, dont un certain Bernard T. qui fut un des rois de la ville, à la fin du siècle précédent. Cette trilogie des enquêtes initiales de Léo Loden est un bon moyen d’entrer dans l’univers de ce héros.

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