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Les chroniques polars et bédé        de Claude Le Nocher - ABC POLAR

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Gordon Zola : Le secret d'Eulalie Corne (Le Léopard démasqué, 2010)

 

10-GORDON ZOLALe reporter Saint-Tin séjourne chez le capitaine Aiglefin, au Moulin Tsar, près de Cheverny. Il projette un voyage en Égypte, afin de retrouver la trace de ses parents. Son périple attendra, car de mauvaises surprises agitent la demeure de l’ex-éclusier Aiglefin. Un huissier se présente, accompagné des propriétaires légaux du moulin. L’irascible capitaine s’énerve illico contre l’homme de loi, son chétif client et la blonde compagne sophistiquée de celui-ci (l’étoile du chétif). Dehors, les importuns ! Exit, le intrus ! Selon Saint-Tin, il y a forcément une erreur. Pourtant, peu après, deux dames arrivent au moulin. Les sœurs Piaf (Pia et Meredith) se disent également héritières des lieux. Qu’est-ce que ce pataquès ? Saint-Tin et le capitaine demandent des explications au notaire ayant traité le dossier. Sachant que l’acte de propriété a curieusement disparu, le journaliste devine la position pas claire du notaire.

De retour au Moulin Tsar, Saint-Tin et Aiglefin constatent la disparition du majordome Archibald Tringue. Des traces de lutte indiquent qu’il a été enlevé. Au grenier, le capitaine découvre une photo ancienne. On y voit une égérie de la révolution russe guidant le peuple. Cette Eulalie Corne n’est autre que la grand-mère de l’ex-éclusier. Certes, fier de ses origines, le capitaine Aiglefin se savait le descendant d’exilés russes proches du tsar Nicolas II. Mais il n’imaginait pas qu’une de ses aïeules fut une rouge révolutionnaire bolchevique. Saint-Tin fouille à son tour le grenier. Il y découvre une insolite maison de poupée, ainsi qu’une matriochka. Mais ce sont surtout les Mémoires d’Eulalie qui peuvent les aider à dénouer l’imbroglio. Saint-Tin consulte un héraldiste, chez qui il remarque le blason authentique de la famille du capitaine. L’expert possède un autre élément de la matriochka trouvée dans le grenier. Et un indice de plus, un !

Quand le policier Truchot entre en scène, venu enquêter sur l’enlèvement du majordome, le vieil antagonisme entre le capitaine et lui se réveille à coups redoublés. La lecture des Mémoires de l’aïeule, racontant ses déboires face au pirate Yvan Drésonproff, apporte une piste sérieuse. Le trio s’apprête à affronter les suspects, mais risque la séquestration. Quelque peu décati et délirant, le perroquet Lou jouera-t-il un rôle dans cette histoire ?…

Cette série supposée humoristique a ses adeptes, soit. Est-ce rodique ? Non, ce n’est pas rodique. C’est plutôt pénible à lire. Il ne faudrait pas y voir l’héritage de San-Antonio ou de Michel Audiard. Les copies chargées manquent toujours de cette saveur innovante, de cette originalité créative, de finesse aussi. Je suis assermenté Moi aussi, je suis assez remonté ou Les voyages forment la jaunisse, cumul pléthorique de plaisanteries lourdingues ayant leur place dans les cours d’écoles, plus discutables dans les romans. Ça nous garantit que le mot écrivaillon n’est pas près de disparaître de nos dictionnaires. Les deux apparitions se ressemblaient comme les deux gouttes d’eau de la main droite, comme on dit chez les auteurs qui écrivent trop vite… On aimerait que G.Z. fasse ici preuve d’autodérision, mais on en doute. Il y a mieux à lire que "ça".

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