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Les chroniques polars et bédé        de Claude Le Nocher - ABC POLAR

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Nelly Bridenne : L’effet mer (Éd.Confessions d’un polisson, 2012)

 

12-BRIDENNE-effetMERC’est une petite station balnéaire du Bassin d’Arcachon, au début des années 2000. L’agent immobilier Henri-Louis Maigret s’occupe des locations de la Rue des Mouettes. Indépendant, il avoue : Je préfère gagner moins, mais connaître tous mes clients pour les conseiller au mieux de leurs intérêts. Il est vrai qu’Henri est proche de ces familles, qui reviennent d’années en années. Nous suivons avec lui leurs cinq étés en bord de mer, jusqu’en 2004.

Il y a le policier quinquagénaire Antoine, avec son épouse Félicie et leur fils Alex, âgé de quatorze ans. Valérie, la sœur d’Antoine, vient avec son mari Michel et leur fille Élodie. Plus loin, on trouve Jean-Philippe, quadra infidèle à son épouse Martine, randonneuse. Et puis Léon, sans emploi proche de la retraite, et sa femme Édith, collègue de Martine, avec leur chien Popeye. À côté, Adrien est un octogénaire argentin très argenté, qui a acheté une maison de vacances. Il y séjourne avec son épouse Hortense, née Ginette Bouville, d’une cinquantaine d’années, son ancienne infirmière. Si Adrien vient à décéder, nul doute qu’Hortense le remplacera, mais vainement. Enfin, il y a Pierre et Ben, un couple homo, avec leur chat persan. Pierre a hérité de la villa de sa Tatie Charlotte, à laquelle il rend visite au cimetière. Ben, lui, ferait bien d’oublier son ex, Philou.

L’été 2000 se passe pour le mieux, même pour le jeune Alex qui finit par bien s’amuser. Sa cousine Élodie est sur le chemin de l’anorexie, ce que personne ne détecte encore. Jean-Philippe guette les proies féminines, et Léon songe que l’inactivité a de bons côtés. Le riche Adrien est le papy heureux de ce groupe d’amis, la tendresse d’Hortense lui convenant pour sa fin de vie. Couple bien accepté, Pierre et Ben s’entendent fort bien avec l’agent immobilier. Dès l’été 2001, quelques tracas perturbent chacune des familles. Autour des étés suivants, toutes sortes de séparations, dramatiques dans certains cas, sont à prévoir…

Si l’espiègle Nelly Bridenne a choisi des noms à ces familles, qui font référence à des auteurs de polars, c’est pour le sourire. Toutefois, ne nous y trompons pas, ce court roman n’est pas un recueil humoristique. Il s’agit de la chronique toute en finesse d’un échantillon de personnages. On ne traverse pas les années sans être confrontés aux aléas de la vie. Petits soucis ou graves problèmes, que chacun surmonte à sa manière. Voilà ce que, par petites touches, nous raconte l’auteure. La psychologie n’est donc pas oubliée, révélant le caractère profond de certains héros de l’histoire. Quelques maux actuels sont aussi évoqués. L’individualisme rend d’ailleurs ce type de villégiature de plus en plus rare, ce qui est souligné au final. Hier, les vacances étaient fête et insouciance; aujourd’hui, ce sont des dates propices à l’égoïsme. Profitons encore un peu de ces vacances décrites par Nelly Bridenne, non pas idéales, mais d’une vraie humanité.

http://www.confessionsdunpolisson.fr/

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