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16 Juin 2010
Le jeune inspecteur écossais Sweeney est envoyé en mission à Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’est là-bas que se dispute actuellement la Coupe de l’America, prestigieuse série de
régates entre voiliers de course. La plupart des concurrents sont désormais déclassés. Le néo-zélandais Tom Read et l’écossaise Martha McClane, avec leurs équipages respectifs, sont engagés dans
les ultimes régates. L’avantage est nettement en faveur de Martha, mais rien n’est joué jusqu’à la fin. D’autant que la navigatrice a été la cible d’un coup de feu, qui ne l’a pas atteinte.
Sweeney va lui servir de garde du corps. Le riche patron du team, John McCallum, est un peu sceptique, et la police locale n’est pas très coopérative dans un premier temps.
À 25 ans, Martha possède déjà un beau palmarès, et avec son équipage de costauds, elle apparaît invincible. L’inspecteur Sweeney le constate lors d’un entraînement dans la baie, alors que (hors compétition) le voilier de Tom Read tente de se mesurer à celui de Martha. Elle possède cette intuition qui fait la différence. Néanmoins, un danger la guette. McCallum suspecte fort le Président de la Fédération internationale. Cet Américain est furieux que l’équipe de son pays ait été surclassée. Sweeney n’est pas trop convaincu. Il remarque de sourdes jalousies au sein de l’équipage de Martha, envers la navigatrice qui domine la situation. Le superintendant Redgrave finit par communiquer à Sweeney quelques indices. Par exemple, le pistolet-mitrailleur qui a visé Martha est une arme purement militaire.
La police néo-zélandaise s’aperçoit que Pete McClane, l’ex-mari de Martha, est discrètement présent à Auckland. Ce marin de la Royal Navy, qui était sur son navire quand on a tiré sur Martha, dit s’inquiéter pour elle. Même si ça déplait au superintendant Redgrave, on ne peut pas rayer Tom Read de la liste des suspects. L’affaire s’aggrave quand Stuart Dickinson, le skipper remplaçant de Martha, est découvert mortellement étranglé. Le moral de la jeune femme, toujours volontaire, n’est pas trop atteint par ce meurtre. Quand Sweeney repère celui qui visa Martha (à cause de ses yeux très bleus), il le poursuit et parvient à l’arrêter. D’une certaine façon, le coupable est intouchable. Ce n’est pas lui qui a tué Dickinson. Deux autres coéquipiers de Martha seraient aussi en danger. C’est en voyant un film de Stanley Kubrick que Sweeney va tout comprendre…
Sans prétendre révolutionner le polar, l’auteur continue avec enthousiasme à nous raconter les aventures de son sympathique inspecteur écossais à travers le monde. Toujours muni de sa canne de golf fétiche (son sand wedge), Sweeney explore l’univers du yachting, de la voile de compétition. Le piège eût été d’abuser du vocabulaire spécifique des voileux, qui n’a pas grand intérêt. Écueil heureusement évité, pour se concentrer sur une intrigue “à tiroirs”, où un tueur peut en cacher un autre. Peut-être notre ami Sweeney devrait-il ne pas tout récapituler pour sa chère tante Midge, mais puisque ça l’aide à réfléchir… Comme les précédents de cette série, ce roman s’inscrit dans la bonne tradition de la comédie policière, nous invitant à la fois à sourire et à nous interroger sur les faits criminels. C’est agréablement distrayant, très plaisant à lire, donc le but est atteint.